Le spectre de fréquences alléliques décrit la diversité génétique d’une population à partir d’un échantillon de celle-ci, et peut être utilisé pour estimer la taille de population ancestrale, la présence de sélection ou encore d’une structuration en sous-populations. Dans cet exposé, je montrerai comment ces statistiques peuvent être calculées pour des processus de branchement continus dans le cas stationnaire (conditionnés à ne pas s’éteindre). Ces calculs s’appuient sur une représentation de la généalogie d’un échantillon choisi uniformément dans la population au temps présent. Je montrerai également comment décrire le spectre de fréquences dans la limite d’un grand échantillon, dans la veine de résultats obtenus par Duchamps et Lambert (2018). Travail en collaboration avec Romain Abraham et Jean-François Delmas.